plus de scandale que l’affaire n’en pouvait fournir et qui, d’ailleurs, empêchaient le diplomatique chantage au silence entrevu par Boulanger. Puis l’affreux nain se présenta chez Suret-Lefort de la part de Bouteiller et s’offrit à les rapprocher.
Peu de jours après, Sturel confiant à Suret-Lefort des inquiétudes sur le scrutin d’arrondissement, sur les poursuites contre la Ligue et sur cette Haute Cour annoncée, l’avocat n’imagina pas qu’on pût être à la fois inquiet et fidèle ; il vanta Constans, « un homme habile, avec qui la série des combinaisons est infinie ».
— Oh ! Suret-Lefort ! dit Sturel, scandalisé. Ce n’est pas bien, tu admets de quitter Boulanger !
L’autre, élevant la question, se plaignit des cléricaux.
— Allons en parler à Naquet, dit Sturel, qui entraîna son ami rue de Moscou.
— Je comprends, je partage vos scrupules, mon cher Suret-Lefort — commença le philosophe, le chimiste peseur des appoints. — M. Jules Delahaye m’a dit : « Jusqu’où irez-vous dans vos concessions aux catholiques ? » — « Jusqu’à l’abrogation des décrets concernant les congrégations non autorisées. » — « Reviendrez-vous sur les lois scolaires ? » — « Non, je ne reviendrai pas sur les lois scolaires. » C’est dans ces termes que nous nous sommes accordés, et voilà le thème de deux discours que j’écris et que, Boulanger et moi, nous lirons dans un banquet, à Tours, le 17 mars.
Suret-Lefort demeurait sombre.
— Écoutez, lui dit Naquet, qui aime à contenter son interlocuteur, — voici un dernier trait qui vous