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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/117

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Metz et qu’un jour, au château de Gorze, elle avait vu le maître Ambroise Thomas s’asseoir au piano. M. Asmus offrit à ces dames de les introduire chez une maîtresse de chant qui donnait un concert d’élèves. La vieille Messine répugnait à se rendre dans un milieu tout à fait allemand, mais elle accepta pour ne pas désobliger le locataire.

Une centaine de personnes s’étaient réunies qui commencèrent à se distribuer les unes aux autres, et chacune par trois fois, des saluts mécaniques. C’étaient les parents et les amis des élèves. Celles-ci, en petite robe de mousseline blanche, occupaient les premiers rangs des chaises, et, tour à tour, elles vinrent se produire sur la scène. Chacune débutait et finissait par une révérence, dont elle faisait un des