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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/127

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les rues étroites de sa belle cité, de sa noble prise, l’empereur allemand s’avançait à cheval.

En tête du cortège, un escadron de uhlans précédait la voiture, attelée à la Daumont, de l’impératrice, auprès de qui était assise la princesse héritière du trône. L’impératrice saluait sans trêve, avec la bonne grâce d’une vieille dame au coin de sa cheminée ; la jeune princesse avait la sveltesse et presque la gaieté d’une joueuse de tennis. Après elles, venait le groupe magnifique des cavaliers impériaux, Guillaume et ses fils, encadrés de leurs officiers d’ordonnance. L’empereur en uniforme blanc, avec une écharpe orange et le bâton de maréchal à la main, chevauchait dans une attitude imposante, préoccupé, semble--