Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/128

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t-il, de donner une image de la force plutôt que de séduire. Sans un sourire et gardant une constante raideur de tout le corps, il promenait, à droite et à gauche, des regards de maître, comme un inspecteur général de l’empire. Pourtant, s’il voyait un balcon avec des dames, une demeure plus élégante, il saluait. Les figures jeunes et saines de ses fils complétaient d’une belle espérance ces vigoureuses réalités. Un escadron de uhlans, puis une cohorte d’écuyers ou de laquais à cheval fermaient la marche, suivis d’une file de dignitaires en voitures.

Les tintements graves de la Mule, et les sonneries de toutes les églises se mêlaient aux acclamations loyales des Allemands. Parfois, sur un espace de trente ou quarante