Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que Madame Baudoche s’en félicitait, mais que la jeune fille tenait désormais en suspicion l’idéalisme de l’Allemagne. Et prudemment il se réfugia dans la collection de l’Austrasie.

Un soir, il lisait à haute voix un article poétique, quand éclata sur leurs têtes un affreux vacarme de meubles renversés.

– Krauss a bu, dit Madame Baudoche.

Le professeur regarda Colette.

Mais là-haut maintenant, les cris se mêlaient à un fracas de vaisselle et si fort que tous trois, épouvantés, ils gravirent, en hâte l’escalier.

Chez les Krauss, ils trouvèrent, dans une chambre bouleversée, toute la famille en bataille autour de l’ivrogne écroulé.

– Voyez-le ! dit la femme en le mon-