Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/150

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relie à ce décor nancéien. Il y a un rapport que l’âme, à défaut des yeux, saisirait, entre cette humilité et cette magnificence. La paix que les habitudes de ces dames communiquent aux choses, l’exacte symétrie de leurs meubles, la figure même de Colette, tout ce qu’il y a dans leur atmosphère, de net, de froid, d’élégant, a mis le professeur sur la voie de Nancy.

Son cœur l’emporte vers la jeune fille. « C’est elle, pense-t-il, qui me tire le rideau de la beauté française. » Il s’attendrit, et tout le précieux trésor d’expériences qu’il a, depuis huit mois, amassé, il l’étale sur cette place, pour y vivre sans roman la plus romanesque soirée.

Qu’il est heureux et réjoui, le bon pro-