Aller au contenu

Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À son retour, M. Asmus trouva une vive querelle ouverte dans Metz. Une ordonnance du Président de la Lorraine venait de supprimer l’enseignement du français dans les écoles de quatre villages. Moyeuvre-Grande, Fontoy, Knutange et Audun-le-Tiche. Ces mesures sont fréquentes, et leur effet toujours pareil : elles réjouissent les immigrés, en même temps qu’elles indignent l’indigène. Au grand scandale de ses collègues déjà fort agacés par l’enthousiasme qu’il rapportait de Nancy, M. Asmus soutint que détruire la langue française en Lorraine, c’était bel et bien détruire des intelligences.

– Prenons, disait-il, un enfant qui arrive à l’école… Vos maîtres refusent de lui apprendre à lire et à écrire le français,