Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/166

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gens généreux. À défaut d’une affection de naissance, c’était presque un amour de mariage. Il découvrait, créait, mûrissait en lui une Lorraine par à peu près. Il la composait assez bizarrement d’un amalgame de ses rêves avec les notions que ses logeuses lui fournissaient.

De lui-même, il sent la nature à la mode d’un Werther, il s’y disperserait, et le cadastre le gêne. Bien souvent, avec ses camarades d’université, il a gravi des montagnes et fait de longues marches en forêts ; il s’emplissait alors d’un plaisir confus dont il n’a gardé aucun bénéfice. Mais, chaque soir, les dames Baudoche, à la manière de nos religions occidentales qui placent les déesses, les saints et les anges, partout comme un écran entre