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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/167

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nous et la nature, lui nomment les châteaux, les autorités sociales, les souvenirs des cantons qu’il a traversés. Elles humanisent sa promenade du jour et l’envoient, la semaine suivante, aux meilleurs points d’où il verra les vertus de la terre lorraine. Ces belles précisions sauvent M. Asmus du vague. À la place d’une rêverie stérile, qu’il aurait subie, s’il avait été seul, le jeune Germain reçoit un excitant à la vie et voit naître dans son esprit une parenté avec les gens qui façonnèrent cette campagne.

Pourtant, les enthousiasmes qu’il rapporte de ses excursions mettent mal à l’aise les dames Baudoche. Elles sourient et se méfient. Certains mots et certaines idées d’ordre poétique, permis au passant,