Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/176

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tinue la chanson de nos pères, mais nous sommes au deuxième couplet. Ils ont conquis le sol ; à nous de conquérir les fruits du sol. Ici naissaient et se formaient des hommes, préparés depuis des siècles à la civilisation. Pourquoi ferions-nous dépérir cette société ? Notre venue est une crise pour elle, nous devons l’aider à la résoudre, prendre la direction de la prospérité générale, et ce qui nous manque, ce pays nous le fournira. Nous ne sommes plus des soldats excités, mais d’heureux héritiers en possession d’un vieux et magnifique domaine. Il n’est pas permis de rien détruire sur ce territoire, sans avoir examiné, éprouvé toutes les valeurs qu’il renferme. Je crois qu’elles peuvent enrichir la vie allemande.