Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et Corny. À Novéant, ils prirent le courrier pour Gorze.

Le soleil dardait sur la vieille petite diligence, qui les serrait, les secouait et les cuisait. Colette et les deux enfants s’amusaient de tous les imprévus d’une partie de campagne ; M. Asmus avait du plaisir de sa cravate et de son chapeau de paille ; quant à Madame Baudoche, elle reconnaissait chaque partie de cette vallée où, jadis, son mari et son fils régissaient toutes ces belles cultures pour le compte de la famille V…

À cinq cents mètres avant d’arriver à Gorze, au bout d’une prairie et sur les premières pentes des collines, un petit parc voilait une habitation d’assez belle apparence.

– C’est là, dit-elle ; c’est le château.