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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/201

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Un ruisseau large et rapide, où brillait un petit pont tout blanc, coulait au bas des jardins. Et sous l’immense soleil, la propriété plaisait par cette eau courante qui mouillait sa prairie. Ce coin de terre rafraîchissait tout le paysage et semblait dans cette journée d’août une vasque de fraîcheur. Les deux enfants assoiffés regardèrent ce paradis d’ombrage en tirant la langue comme des caniches, mais il ne fut pas question de descendre de voiture. Tout le monde s’accorda, pour remettre à l’après-midi la visite qu’on y devait faire. La grosse question, c’était d’abord le déjeuner.

L’hôtelier, que la petite troupe alla trouver tout droit au débarquer, demandait une demi-heure.

– Prenez une heure, dit M. Asmus,