Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/207

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– Mais je ne crois pas me tromper, c’est cette bonne Madame Baudoche.

Et la vieille Messine, après les premiers plaisirs de la reconnaissance et quand ils ont affirmé que ni l’un ni l’autre, depuis dix-huit ans, n’a vieilli, dit avec sérénité, en femme qui tient à l’opinion d’une compatriote :

– Monsieur est un professeur de Metz qui loge dans notre appartement. Et, pour une fois, comme il aime beaucoup notre pays, nous avons voulu lui montrer Gorze et le château.

Elle aurait causé inépuisablement du beau temps de jadis, mais la jeunesse réclamait le départ, et des nuages se montraient dans le ciel.

À trois heures, ils partirent à pied vers