Aller au contenu

Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

région dévastée. Puis ils vont gaiement s’asseoir à l’auberge et manger d’excellentes pommes de terre frites, des pommes anglaises, petites-filles de celles qui passèrent la Manche.

Trois autres tables sont occupées par des groupes qui parlent, tous, la courtoise langue française. On ne crie pas, on mange proprement un délicat fromage de petit cochon au vin blanc. M. Asmus savoure la perfection de cette vie policée ; il pense : ce sont vraiment des plaisirs de gentilhomme. Il admire comment l’hôte vient, avec bonne grâce et sans excès d’empressement, s’assurer que chaque convive est satisfait.

L’aimable aubergiste, en s’approchant de leur table, s’exclame :