Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/231

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Alors, M. Asmus n’y tint plus et il cria en allemand, d’un ton que les dames Baudoche ne lui connaissaient pas, le ton rogue des officiers :

– N’avez-vous pas honte ? De quel droit voulez-vous régenter ici leur langue ? Des êtres comme vous sont la honte de notre race. Apprenez d’abord à vous conduire dans la vie avant de vouloir gouverner celle des autres.

Ah ! quel est celui-la ? Les jeunes insolents ne bougent plus. Ils ont pris M. Asmus pour un officier en civil.

D’ailleurs le train arrive et coupe court à la querelle.

La rentrée jusqu’à Metz se fit dans un silence plein d’émotion. Colette regardait