Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/24

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joyeux sentiment de fantaisie à voir un maçon tirer de son sac, au hasard, un assortiment infini de motifs architecturaux. Ces constructeurs possèdent une érudition étendue, et, par exemple, un Français voit bien qu’ils ont copié à Versailles d’excellents morceaux, de très bons œils-de-bœuf, des pilastres, des obélisques ; mais ces motifs, juxtaposés au petit bonheur, ne sont pas réduits aux justes proportions, ni exécutés avec les matériaux convenables. Tout ce quartier neuf, qui vise à la puissance et à la richesse, n’est que mensonge, désordre et pauvreté de génie. C’est proprement inconcevable, sinon comme le délire d’élèves surmenés ou la farce injurieuse de rapins qui bafouent leurs maîtres. On croit voir, figées en saindoux, les folies