Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/245

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est Mademoiselle Aubertin, âgée de quatre-vingt-deux ans, que l’on nomme, pour la distinguer des autres Aubertin, Mademoiselle Aubertin la France.

À la veille de livrer ses guirlandes, la pauvre Colette se sent le cœur gros de songer que les Dames de Metz pourraient ne pas saluer Madame Frédéric Asmus.

Le mois d’août s’acheva sous un ciel nuageux et froid. Étés sévères que connaissent bien nos visiteurs et qui semblent élargir l’horizon, tranquilliser, éteindre les choses du dehors, porter toute l’attention sur l’âme. On ne pense pas sous une lumière éclatante ; il y faut des temps de Toussaint ou ces grands jours lorrains, propres au recueillement sinon chargés