Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/251

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mière, il semble que Metz ait voulu dresser un symbole de sa loyauté. Monseigneur Dupont des Loges invoque sur son testament l’ange de la cathédrale de Metz. Cet ange lumineux et qui plane sans bruit, je crois l’avoir vu errer sur les brumes de la rivière. Grâce à lui, cette basilique fière, délicate et sereine, s’accorde avec les rives mosellanes. L’atmosphère y est favorable à tous les sentiments nés du sol messin. Depuis trente-huit ans, ses cérémonies fournissent aux indigènes la seule occasion de se rassembler, de sentir et de penser ensemble. Elle s’est accrue des malheurs de la cité, et son vaisseau qui brille au-dessus de la campagne paraît, dans le désastre lorrain, la maison de refuge du patriotisme.