Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/263

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jeune fille. Cela rappelle les déchants que les vieilles écoles de musique messine, jadis si fameuses, avaient mis en vogue dans cette cathédrale. On raconte qu’alors qu’un chantre faisait entendre les graves paroles de l’office l’autre entonnait une mélodie mondaine, populaire, comme l’était par exemple : « Long le rieu de la fontaine. »

Pourtant ce frivole Asmus, au moment de l’absoute, quand les cloches commencent à sonner et que les prêtres viennent se ranger autour du catafalque flamboyant, observe que Colette a essuyé ses larmes et que son visage resplendit de force. Il s’effraye en devinant chez la jeune fille une sorte d’enthousiasme, dont il ne peut pas espérer d’être l’objet.