Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/39

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nière fois, elles laissent toutes les portes ouvertes, et le soleil qui brille dans les chambres garnies leur paraît un bonheur d’où elles sont exilées.

– Ah ! soupire Madame Baudoche, quelle humiliation pour ton pauvre père, s’il avait imaginé qu’un jour je céderais une partie de l’appartement. Et à qui ? à un Prussien !

– Aujourd’hui, dit la jeune fille, il n’y a qu’eux pour louer des chambres meublées. Personne ne pensera à nous mal juger. Mais si tu veux, nous pouvons encore le refuser.

– Eh non ! fit la grand’mère. Il m’ennuie, mais je l’ai trop désiré.

Pour comprendre cette exclamation, où s’affirmait le vigoureux bon sens de Ma-