Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/40

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dame Baudoche, il faut connaître la fortune précaire des deux femmes. Elles vivaient d’une rente de douze cents francs, que leur faisait une famille messine, émigrée à Paris, les V…, en souvenir du père et du grand-père de Colette, qui avaient géré avec une grande honnêteté, puis liquidé au mieux ses immeubles de Metz et son beau domaine de Gorze. À cette pension, les dames Baudoche joignaient le mince produit de quelques travaux de couture ; et pour tirer parti de leur appartement, elles venaient de meubler et de mettre en location les deux meilleures chambres. Mais depuis six mois, personne ne s’était présenté. C’est dire de quel grave souci les allégeait la venue de M. Asmus.

En attendant qu’il réapparût, Madame