Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/47

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elle dut admirer vingt-cinq photographies que l’Allemand avait dispersées sur les murs, la cheminée et les tables.

– Voilà mon père, disait-il ; voici ma mère, mes sœurs, mes frères et ma fiancée.

Sur ce dernier mot, la jeune Colette apparut.

M. Asmus possédait cinq portraits différents de sa fiancée ; mais le plus à son goût, il l’avait placé près de lui sur sa table à écrire.

C’était une femme de vingt-cinq ans, une belle Walkyrie.

– Elle est très intelligente, disait-il. N’est-ce pas que cela se voit dans son regard si ferme ?

Ils étaient deux camarades d’enfance, et il aurait voulu que le mariage se fît dès