Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/48

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maintenant. Un de ses oncles s’offrait à les aider d’une petite rente provisoire.

– C’est ma fiancée qui a eu des scrupules. Plusieurs fois, en causant, nous nous sommes aperçus qu’elle avait une connaissance des choses et des gens, une maturité plus grande que la mienne. Alors elle s’est demandé s’il était bien raisonnable que nous nous épousions tout de suite. C’est une chose certaine qu’il est nécessaire, pour le bonheur, que le mari soit supérieur à la femme et que celle-ci trouve en lui, chaque jour, des motifs nouveaux de l’estimer et de s’enorgueillir. J’ai dû me rendre à ses raisons. Oui, je dois acquérir dans la pratique de la vie plus d’expérience, afin que je n’aie pas à rougir devant elle.