Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tât son thé et sa charcuterie. À cet instant du souper, la vieille dame se laissait aller à causer avec plus d’abondance. M. Asmus faisait des phrases pour employer les mots de son vocabulaire. Il priait qu’elle les rectifiât, et s’exclamait sur les délicatesses de la langue. Le tout avec un tel plaisir qu’il eût volontiers oublié que ses collègues l’attendaient à la brasserie.

Un soir, l’heure venue de les rejoindre, il ouvrait la porte du palier pour sortir, quand une petite fille se glissa dans le corridor, comme une souris, suivie d’un plus petit garçon. Il saisit le bonhomme par la main et commença de lui demander son nom. Mais l’enfant l’entraîna vers la cuisine, et, sur le seuil, M. Asmus