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Page:Barrès - La Terre et les morts.djvu/33

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Note 2, page 15


Quelqu’un d’autorisé m’écrit : « Vous avez raison de dire que depuis 1870, c’est l’enseignement de l’Histoire par les universitaires qui diffuse et perpétue cet idéologisme. Ils remplacent le fait par l’idée, mais par une idée qui n’est pas sortie du fait, qui n’en est pas la représentation, mais la contrefaçon à côté. Car j’aime trop les idées, — j’entends celles qui sont nées des faits, — je crois trop qu’elles sont nos éducatrices et nos directrices pour ne pas revendiquer en leur faveur la suprématie : 1o contre les faits purs et simples des érudits qui ne sont que de misérables concepts mémoriaux ; 2o contre les idées artificielles des intellectuels qui font de l’algèbre imprudente et dissolvante avec de la chair et du sang, c’est-à-dire, en somme, avec la vitalité française… Ces gens-là me semblent commettre l’erreur, la faute et généralement le crime de constituer les lois physiologiques et internationales de la patrie française avec des réussites de mathématiques, ou des tours de force d’abstraction métaphysicienne… Vous avez bien fait de le leur dire. Mais il y a un autre mal plus grand encore, c’est le mal protestant. C’est « Le Temps » qui en diffuse les microbes depuis vingt-cinq ans avec une méthode obstinée, un calcul quotidien, qui a répandu le ravage aussi largement et profondément que vous le voyez. C’est ce mal qui est la cause du mal universitaire. Celui-ci n’est qu’un effet du premier, l’université étant aujourd’hui la chose et la proie du protestantisme militant.


Note 3, page 20


Ces vues sur la force de l’enseignement national qu’un Français peut trouver aujourd’hui sur les tombes de la terre lorraine annexée à l’Allemagne, — comme plus haut (page 13) les vues sur les conditions de