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Page:Barrès - La Terre et les morts.djvu/32

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rions privés du titre social de « Patrie Française », un esprit commun nous animerait encore. Nous avons commencé à le formuler : il est né de cette conviction féconde qu’une patrie est fondée sur les morts et sur la terre, que les précédents historiques et les conditions géographiques sont les deux réalités qui règlent la conscience nationale,

Ce sont les ennemis de l’extérieur qui, à l’origine, unifièrent la France. L’excellente, la surprenante aventure, si les Français voulaient se serrer dans une unité plus consciente qu’elle ne fût jamais, à l’occasion de l’Affaire Innommable et devant les audaces des étrangers de l’intérieur !




NOTES


Note 1, page 8


Peut-être faudrait-il souhaiter que l’un quelconque de ces partis se fut imposé à la France. En écrasant tous les autres, il eut d’une certaine façon brutale refait l’unité morale. Mais tous ils se sont balancés : nul d’entre eux n’avait la persistance des génies créateurs, et la mode est passée de ces violentes persécutions qui nettoient la place si le plus fort a de l’esprit de suite. Exaspérées par leur faiblesse même, réduites à une existence de cénacle, certaines de ces sectes poussent la fatuité d’esprit jusqu’à l’extravagance. Si elles avaient la charge d’intérêts réels, nécessairement elles s’assagiraient.