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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/110

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le jardin de bérénice

la figure même de M. de Transe que je revoyais ; puis moi-même je détournais mon regard pour qu’elle me fixât sans gêne. Ainsi nous fîmes jusqu’au bout de notre chemin, et j’ai bien vu qu’en descendant elle avait les yeux pleins de larmes.

J’admirais la tendre imagination de ma Bérénice et tout ce qu’elle prêtait de délicatesse à sa chétive tragédie.


Cette première soirée que je passai avec Petite-Secousse devenue grande me fut délicieuse sans restriction ; et son récit avait détourné de telle manière mon idée que j’entrevis une forme d’amour supérieure à la possession.