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le jardin de bérénice

paraissaient comme un instant pittoresque des merveilleuses destinées de l’humanité. Et moi, enivré de cette compréhension, je me jugeais assis sur la tour Constance, réfugié dans ce qui est éternel, possesseur du grand et universel amour. J’atteignais enfin, pour quelques secondes, au sublime égoïsme qui embrasse tout, qui fait l’unité par omnipotence et vers lequel mon moi s’efforça toujours d’atteindre.

Tel est le récit de la merveilleuse journée que je passai sur la tour Constance, ayant à ma droite Bérénice et à ma gauche l’Adversaire. Et, en vérité, ce nom de Constance n’est-il pas tel qu’on