Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/155

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Constance, car toutes naissent de l’idée qu’Aigues-Mortes est une vieille ville à qui les siècles n’ont pas fait oublier son passé et qui reçoit sa beauté de cette constance.

Mais très vite je sentis que, malgré tout, la dominante d’Aigues-Mortes demeurait d’être une ville de souvenirs. On ne peut pas interrompre la vie ; il y a des choses récentes dans Aigues-Mortes, c’est vrai, mais baste ! il suffit que nous y trouvions le fil de la vie, la tradition et cette unité dans la succession, grâce à quoi elle produit sur le visiteur une impression si particulière. Ma chère Bérénice, elle-même, a dans la tête des préoccupations banales ; dans le cœur,