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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/167

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le jardin de bérénice

église du douzième siècle, je m’enorgueillissais que ce pays ne fût utile qu’à mon éducation et que Bérénice, non plus, n’eut d’autre mission, enfant chargée de voluptés qu’elle laisse non cueillies se faner royalement sur elle-même.

Cela est certain qu’elle ne se serait pas refusée, mais cette assurance que j’en prenais dans ses yeux de petit animal, au moment même où elle pleurait M. de Transe, le seul ami dont elle eût jamais frissonné, suffisait à ne pas irriter mon désir.

Visiblement, je lui plaisais, et comme il convient pour que le sentiment soit vrai, d’instinct physique et de confiance. Parfois, dans nos promenades, tandis