Page:Barrès - Les Traits éternels de la France, 1916, Émile-Paul.djvu/47

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sur la porte de la cité. Ils sont pris de découragement, ils veulent lever le siège. Mais le maître du Temple leur dit : « Voyez, les morts nous appellent, car déjà ils ont pris la ville. »


On pourrait multiplier à l’infini ces rapprochements, ces images de la plus jeune France et de la France d’aujourd’hui que l’on disait vieillie, et comme les peintres verriers de nos cathédrales ont souvent juxtaposé les figures de l’ancienne loi en regard de la nouvelle, ici Jonas et la baleine, là le Christ et le tombeau, ici Moïse et le buisson ardent, là la Vierge et la crèche, je pourrais disposer ces notes indéfiniment suivant le même procédé de symétrie pour mettre en relief la ressemblance des petits-fils et des aïeux, et plus profondément la concordance de toutes nos guerres et de la grande guerre.

Le zouave de 1914 qui, du milieu d’un groupe de prisonniers derrière lesquels les