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BERTHA ET ROSETTE

« Mes parents ne consentiront jamais… Maman, je la gagnerais peut-être, mais l’oncle Jim, dont je suis l’héritier… Il me déshériterait, s’il savait que je suis catholique. Ce serait une couple de millions de perdus. Pense un peu, cela en vaut la peine. »

Disons tout de suite que l’oncle Jim n’existait pas. Sam l’avait inventé pour les besoins de la cause.

Rosette pleura, supplia, rien n’y fit. Sam resta inébranlable.

— Nous ne pouvons sacrifier ainsi une fortune. C’est pour ton bien comme pour le mien. Après tout qu’importe que je sois catholique ou non, du moment que nous serons mariés.

Bref, il entortilla tant et si bien son histoire et son raisonnement, que Rosette en vint à la conclusion qu’il voulait. « Aimons nous tant que nous pourrons. Si nos parents s’opposent à notre bonheur, nous passerons outre », disait-il.