Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
BERTHA ET ROSETTE

Rosette accepta en se disant que catholique ou non, elle le marierait quand même.

Août mûrissait les moissons blondes ; les foins étaient finis. Partout dans les champs, c’était l’abondance des récoltes, partout l’air pur, la beauté du lac mirant le vert des champs et celui des bois. C’était aussi le ciel bleu moutonné de blanc, mais tout cela ne disait rien à la fille qu’on avait élevé dans le mépris de son entourage. La ville lointaine la fascinait. La vie campagnarde lui faisait horreur. Pauvre enfant, jetée hors de sa voie par une éducation fausse !

Sam resta trois semaines absent. Ce fut aux premiers jours de septembre qu’il reparut, bien décidé à mener les choses rondement. À ses parents, il n’avait pas soufflé un mot de ses projets de mariage.

Dès sa première visite, il reçut de Rosette l’avis que ses parents exigeaient, comme condition à leur consentement, que lui, Sam, se fit catholique.

L’Américain joua le désespoir.