Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
BERTHA ET ROSETTE

Sam savait bien le contraire ; il savait que notre clergé canadien ne s’achète pas, et que ce qui fait la force morale et le prestige du prêtre chez nous, c’est que personne encore n’a pu l’acheter.

Un matin, Rosette demanda à être conduite chez son oncle Neuville. Ce jour là les chevaux avaient de l’ouvrage, on lui proposa d’attendre que le grain fut rentré. Sans insister, elle accepta de remettre la promenade au lendemain.

Comme par hasard, Sam Bachelor passa en voiture, et en passant dit bonjour au Père Sanschagrin.

— Avez-vous des commissions pour Roberval ? Je m’y en vais.

Jovial, Placide, répondit qu’il avait un paquet à envoyer chez son beau-frère. Arrêtez donc le prendre. C’était convenu entre les