deux jeunes gens et tout se passa comme ils avaient prévu. Une demi-heure plus tard, Rosette partait pour toujours du logis paternel. Dans une valise à main, elle emportait diverses choses nécessaires en voyage et quelques petits souvenirs.
Pour la maman, sa fille allait passer quatre jours chez Neuville. Mais les jeunes gens n’y arrêtèrent pas. Ils n’arrêtèrent même pas à l’hôtel de Roberval et continuèrent directement jusqu’à Chambord.
Là, la jeune fille se rendit seule à la gare, pendant que l’Américain retournait à Roberval, où il laissait à l’hôtelier le soin de retourner cheval et voiture à leur propriétaire.
Puis prenant son billet pour Québec, il s’installa pour jusqu’à Chambord, ou sa Rosette l’attendait.
Laisser son pays est toujours un peu triste ; mais la jeune fille se disait que ce n’était que temporaire. Dans une quinzaine nous reviendrons ; nous serons mariés et devant le fait accompli, mes parents ne diront plus rien.