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Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/153

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BERTHA ET ROSETTE

L’application de la loi amenait protestations, puis révolte sourde contre l’autorité qui s’arrogeait un droit contestable.

Bien rares, chez nous du peuple canadien-français, bien rares étaient ceux que la conscription laissait indifférents.

Chez Robert Neuville, deux fils étaient d’âge militaire, et comme tant d’autres, ils résolurent d’être des embusqués.

Ni le père, ni les fils n’eurent la moindre idée qu’ils manquaient à leur devoir. Pour eux le Canada n’était pas en cause.

À leur point de vue la loi qui les frappait était injuste. Elle avait été faite par des gens soucieux avant tout de se faire bien valoir des autorités anglaises.

Même on ajoutait que c’était tout simplement un moyen de persécuter et de décimer les Canadiens-français de la province de Québec.

La politique, ce poison des régimes démocratiques, se mettait de la partie. D’après des voyageurs, gars de chantier et autres,