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BERTHA ET ROSETTE

jours plus tard, comédie odieuse d’une vénalité apparente, décidait les intéressés à prendre tous les moyens possibles de se soustraire à cette loi et à son emprise.

Si notre pays eut été en cause, si nos Canadiens avaient eu l’impression qu’il fallait défendre la patrie, il n’y aurait pas eu d’hésitation ; aucun sacrifice n’aurait paru trop grand, même pour la défense du lien britannique.

Au lieu de cela, on montrait une question de civilisation, de libertés pour les petites nationalités, de respect des traités ; alors que l’on savait qu’ici au Canada, les libertés de nos minorités françaises et catholiques, étaient refusées en violation des traités

Dans leurs réunions, les cultivateurs parlaient de la récolte sans doute ; on parlait surtout des conscrits, des exemptions accordées puis annulées : un tel était parvenu à s’en sauver grâce à la complicité d’un médecin ; un autre parlait de son cousin qui était libre en ville, grâce à son habileté et à son