Aller au contenu

Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
BERTHA ET ROSETTE

— M. Sam a promis de revenir. Il n’a rien à faire, aussi il peut se promener. Penses-tu qu’ils sont chanceux d’être riches. Mais tout riches qu’ils sont, ils sont sans prétentions. Pour quelques jours la maison va être grande… Enfin on a de quoi s’occuper. »

Suivaient d’autres nouvelles.

Ainsi c’était vrai ce qu’avait écrit Tit Luc. Un bel Américain était venu, il avait niché presque un mois chez les Neuville. C’était vrai, le snaro (damoiseau) intéressait Bertha. Ses belles manières, son argent, ses belles paroles, avaient pu captiver l’innocente Canadienne.

Même elle disait qu’elle allait s’ennuyer…

Il intéressait tellement sa promise, ce bel Américain, qu’elle avait passé cinq semaines sans lui écrire.

Il pensait aux après-midi du dimanche où elle était libre, où il n’y avait pas de travail à faire ; elle aurait pu écrire. Mais non, sans doute elle avait passé ses dimanches avec son bel Américain, à écouter ses fadaises.