Ce qui donne avec les diphtongues essentielles ces nuances
hiérarchiques :
Dans cet ordre intégral, ne trouvent pas place les semi-voyelles m, n, gn ; elles jouent en réalité dans l’échelle polyphonique le rôle de sourdines. Pour assimiler ces timbres vocaux à des timbres d’instrument, il ne faut qu’un peu de bonne volonté. Ceux qui voudront écouter « sans nul parti pris et avec une scrupuleuse attention » des instruments de musique constateront que :
Les flûtes longues donnent le ou ;
Les soprani et les contre-altos le a ;
Les cuivres le ô ;
Les cors le eu, eur ;
Les petites flûtes les sons grêles en û ;
Les instruments à cordes les é, è, i, ié, iè ;
Le pincement d’une guitare la muette e légèrement assourdie ;
En combinant ces voyelles essentielles avec les consonnes,
on obtient ce tableau des rapports entre les sons vocaux et
les sons instrumentaux :
oû, ou, iou, oui | ô, o, io, oi | â, a, ai | eû, eu, ieu, eu |
f, l, s | p, r, s | r, s | l, r, s, z |
les flûtes longues primitives. | la série grave des Sax. | les séries hautes des Sax. | les cors, bassons et hautbois. |
û, u, iu, ui | e, è, é, ei | ie, iè, ié, i, i |
f, l, r, s, z | d, g, h, l, p, q, r, t, x | ll, r, s, v, z |
les trompettes, clarinettes, fifres et petites flûtes. | les violons par les pizzicati, guitares et harpes. | les contrebasse, basse, alto-viole et violon. |
Pour se servir de ce « merveilleux instrument polyphonique », le poète n’avait plus qu’à rattacher à tel « groupe de