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Page:Barrière - Murger - La Vie de bohème, 1849.djvu/110

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la vie de bohême.

Fait venir un plongeur et lui dit : Vous irez
Dans le palais humide où chante la sirène,
Cueillir la perle blonde et me l’apporterez.

Le plongeur, descendu sous le flot qui l’entraîne
Parmi le sable d’or et les coraux pourprés,
Cueille la perle blonde, et pour sa souveraine,
La rapporte captive en des étuis nacrés.

Durandin, bas à Marcel dont il regardait le dessin.

Que faites-vous donc, monsieur ?

Marcel.

Ah ! vous m’avez poussé !…

Il continue à dessiner.
Rodolphe, continuant à écrire.

Le poète ressemble à ce plongeur, madame,
Et si votre caprice en souriant réclame
Un vers qui doit partout dire votre beauté…
Esclave obéissant, au fond de sa pensée,
Écrin où dans l’amour la rime est enchâssée,
Il plonge et va chercher le joyau souhaité.

Tous.

Bravo !… bravo !

Le Monsieur.

Ça rime très-bien d’un bout à l’autre… c’est fabuleux !…

Mme de Rouvre, se levant et serrant la main de Rodolphe. Bas.

Merci, mon poète !… (Rodolphe se lève.)

Marcel, se levant.

Voilà qui est fini !… (Tout le monde s’est levé.)

Mme de Rouvre.

Voyons votre dessin, M. Marcel ?…

Marcel donne l’album à Mme de Rouvre, et se lève.
Durandin, bas à Marcel.

Êtes-vous fou, monsieur ?

Marcel.

Pourquoi ça ?