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la vie de bohême

Mimi, qui a été à la fenêtre, après avoir mis son carton sur le guéridon.

Il fera de l’orage, voyez-vous, ce soir… c’est un peu pour ça que je ne me sens pas bien…

Benoît.

Mademoiselle est couturière ?

Mimi.

Je fais des fleurs, monsieur…

Baptiste.

C’est une bien jolie profession… le printemps est votre confrère…

Benoît, bas à Baptiste.

Comment ! cette chambre n’est point faite ?

Baptiste.

Pardonnez-moi, monsieur, elle est faite au point de vue de l’art…

Benoît.

Hein ? voyons, dépêchez-vous…

Baptiste.

Oui, monsieur…

Benoît, saluant.

Mademoiselle, on va tout préparer… (Il sort.)

Baptiste, reprenant tous ses ustensiles à Mimi.

Mademoiselle, si vous avez besoin de quelque chose, vous sonnerez… Je n’y serai pas… je vais au cabinet littéraire en face… (Il sort.)


Scène XII.

À gauche, MARCEL, travaillant ; à droite, MIMI.
Mimi, prenant dans son carton une garniture de fleurs.

Pourvu qu’on ne m’ait pas suivie !… Voyons, j’examinerai mon logement plus tard… je voudrais finir cette garniture avant la nuit…

Elle s’assied près du guéridon et travaille.