Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à lui dans un mouvement de confiance animale.

Leur lascivité retournait à l’innocence des étreintes fraternelles ; leurs cœurs se purifiaient.

Il éparpillait, comme une flamme souple, la chevelure de son amante, enroulait les frissons d’or à ses doigts avec un plaisir de gamin. La chaleur de leurs corps se continuait suivant le plus voluptueux courant. Les sens dissous, l’âme affranchie, il s’attachait à cette chair libératrice.

Il savait au-dehors le million de piqûres grésillantes et frileusement s’attardait.

Sous sa respiration unie les cheveux de Mariette et sa nuque odoraient comme un thé délicat.


L’heure passa. Le soleil tournant joua sur leurs fronts. Mariette s’abrita de la main contre les rayons rivaux ; et la beauté de son sang transparut dans ses doigts rosés.