Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE X

Le fou ! il est mort de la fièvre ! S’il eût attendu le retour de ses forces, le tumulte de son sang se serait apaisé, tout serait rentré dans l’ordre, il vivrait encore aujourd’hui.
GŒTHE


— Après une semaine de labeur, il est émouvant que des citadins aillent piétiner des terres fraîches et que l’odeur amère des cyprès tempère leurs soifs habituelles. Mais voyez comme les tombes qu’ils affectionnent sont laides et toujours boutiquières ! L’atmosphère sociale baigne encore ces pierres symétriques, frise les arbustes en pot, enfume les grillages et les carrés de buis ; la mort civilisée aligne ses mensonges au long des allées ; le fétichisme mortuaire y fleurit en verroteries.

Ainsi parlait Meyrargues, ce dimanche, en franchissant la porte du cimetière d’Ivry.


Au fond de l’enclos funèbre, vaste et plat, peu fourni d’édicules et de maçonneries — champ de