Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/199

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et périrait dans la désespérance et la stérilité.

À travers les légendes, les créations spontanées du génie populaire, les épisodes mythiques, les fêtes agraires, il respirait, dans la rosée du sacrifice, un parfum essentiel. C’était le principe vital, la cause active, le Purusa des hymnes védiques, le Maître des Êtres, la semence des qualités, les dents du dragon de Cadmos.

Il écrivait pour lui-même, pour se réciter ces choses et s’exalter, s’entraîner. Sa théorie ressortissait à sa propre psychologie plus qu’à l’érudition : il négligeait les rites et les particularités ethnographiques pour ne s’attacher qu’à l’esprit.

Et, comme il écrivait, une voix monta de la cour, brisée, canaille, sourde d’alcool et de phtisie, une voix où graillonnaient toutes les boues de l’hiver, tous les dégels avec tous les bitumes. La romance qu’elle éraillait en prenait une signification nouvelle, ironique et menaçante.


Regardez-le, puis dites-nous, princesse,
Si vous croyez encore avoir rêvé !


Oh, cette voix laide comme une plaie !