Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Quelqu’un l’avait suivi qui, lui tapant sur l’épaule, lui dit d’un ton cordial :

— Bonjour, camarade !

— Tiens, mon Robert, je vous croyais à Londres.

— J’en arrive.

— Ce n’est peut-être pas le moment.

— Au contraire.

Et la bouche mince de Robert se pinça.

— Ah, très bien.

— Sait-on pourquoi le procès a été remis ?

— À cause de l’avocat qui n’avait pas eu le temps d’étudier le dossier.

— Une leçon aux magistrats, si j’entends bien ?

— Ils étaient trop pressés.

— Et alors ?

— Ajalbert a refusé de plaider : une façon à lui de défendre son client, en accusant la précipitation politique qu’on veut apporter en cette affaire.

— Pas bête.

— Avez-vous lu son roman En amour ?

— Je n’aime pas les romans.

— Excepté Germinal ?