Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/215

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mais pas besoin de te déranger : on s’est levé matin… la besogne est faite.

— Quoi !

— Voilà l’héritage.

Ouvrant alors la lourde valise qu’il avait apportée, Brandal en étala le contenu sous les yeux de Robert effaré : des flacons, des bocaux, un verre gradué, des sacs de drogueries, des coupelles oxydées, un moule à balles de la grosseur d’un casse-noisettes, de fortes tenailles d’acier, une bobine de cordon Bickford, des lingots de plomb, un bain de sable, une boîte de fortes capsules au fulminate, un flacon de mercure et des rouleaux cirés de dynamite.

Au fond de la valise, un matelas de papiers, des diplômes d’études, des certificats de patrons, un livret d’ouvrier établissant le véritable état civil du faux Dubois et les étapes de sa courte existence contrastée.

Quelques linges marqués d’un H et des hardes avaient tassé l’emballage.

Ils inventorièrent toute cette chimie. Robert, assez expert, reconnaissait les produits à l’odeur et au toucher. Il fit remarquer à Brandal qu’il