Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/217

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— Parfaitement.

— Et maintenant que nous tenons l’arsenal ?…

— Brandal, il y a là de quoi charger dix bombes.

— Ça, c’est une autre affaire. J’ai sauvé les poudres… à toi d’aviser.

— Déjeunons d’abord. Il est midi. Après le café, en grillant une cigarette, nous tiendrons un conseil de guerre. À ce moment une clef tourna dans la serrure.


Les produits chimiques s’étalaient sur le marbre de la cheminée dans une poussière piquante d’acide picrique tombée des sacs éventrés.

Les yeux de Brandal dansèrent ; dans un mouvement de retraite instinctif, il s’adossa à la cheminée qu’il couvrit de ses larges épaules.

— Bonjour, vous ! dit Mariette en s’arrêtant sur le seuil. Et, prise aux muqueuses par l’odeur acre, elle éternua.

— À vos souhaits ! dit niaisement Brandal.

— Mais ça empeste chez toi, mon petit potard.