Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/230

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— Comment ?

— Vous ne vous souvenez plus de rien, étonnant garçon ! Vous jetez comme cela la maison à bas, un salut, demi-tour, et n’y pensez plus. La dernière fois que vous avez entendu le final du troisième acte et l’incantation, vous m’aviez fait des critiques.

— Des réflexions d’amateur.

— Du dilettantisme révolutionnaire, comme toujours, dit Laure en rajustant les cheveux de sa mère.

— Quelle audace, mon enfant ! mais, tais-toi donc, mâtine, tu emploies des expressions trop fortes.

— Sur le moment j’étais très rétif.

— Vous m’avez assis ; c’est le mot.

— Et puis, j’y ai repensé. Vous aviez raison. J’ai resserré la scène ; cela va beaucoup mieux.

— Vous m’étonnez.

M. Vignon se frotta les mains.

— Vous serez content. Mais n’allez plus dire que je suis entêté. Je fais ce que vous voulez, phénomène !

— Nous verrons bien.