Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/268

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ses amis. La présence de Mariette ne l’effaroucha pas. Elle signala leur présence à Meyrargues avec un vif plaisir de revoir Robert.

Ils s’étaient abordés. Les deux femmes échangèrent un regard profond, curieux, sans haine. Des compliments et des poignées de main masquèrent l’ambiguïté de la situation. Quelques mots l’éclaircirent.

Meyrargues, ayant reçu une loge pour le Français, avait voulu en gratifier ses amis, Mme Vignon avait insisté pour que le « père  » ne négligeât pas cette occasion de se montrer et de conduire sa fille au théâtre.

—  Il y a bien trois ans que je n’y étais allé  ; mais il apparaît que j’ai des devoirs, et cela m’a conduit à la pièce de M. Pailleron.

—  Ah, ce n’est pas un plaisir relevé  !

Meyrargues s’était rencontré au théâtre avec les Vignon  ; il était à l’orchestre et venait aux entractes frapper à leur loge.

—  Il a trouvé le moyen de présenter papa au prince de Limay, devant la statue de Voltaire…

Il les avait aidés dans l’embarras du vestiaire