Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/45

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— Un étudiant et un révolté : Robert… On m’appelle Robert.

— … ce que vous voulez, ce que vous valez ? Vous m’offrez une paire d’oreilles, ai-je le droit de les tirer, gamin ? Bon ! ne dites rien. Vous êtes pour moi l’inconnu, la jeunesse, un autre et un hôte. Permettez !…

Il régla les consommations.

— Vous me passez la main sur la barbe, c’est-à-dire… enfin vous m’appelez Jésus-Christ. Présent ! Êtes-vous content ?… Tiens, tiens, vous rencontrez un vieil original visiblement exalté par la solitude, vous êtes de sang-froid et vous abusez de la situation pour le blaguer, oh ! gentiment ! Eh bien, vous mériteriez que je ne fusse qu’un ménétrier. Et j’en aurais le droit, entendez-vous !… Soit, vous entendrez cet opéra, c’est-à-dire que vous en entendrez quelques pages. Dites-moi du moins que vous n’êtes pas un professionnel, chanteur, instrumentiste, que vous n’avez pas une passion exclusive pour les concerts de la garde républicaine, que vous ne fredonnez pas la scie en vogue… Pardon ! ne me dites rien.

Robert le rassura.